Montréal, le 18 octobre - Les 18-34 ans sont les plus susceptibles d'adhérer à différentes théories du complot ainsi qu'aux fausses nouvelles et informations inventées. Par exemple, 28% croient que « des technologies permettant le contrôle de la pensée sont utilisées sur des gens à leur insu », contre 18% dans les autres groupes d'âge.
C'est ce qui se dégage d'un sondage Léger réalisé en septembre auprès d'environ 1000 répondants à la demande de l'École des médias de l'UQAM et du Centre québécois d’éducation aux médias et à l’information (CQÉMI). Toutes tranches d'âge confondues, les deux tiers des répondants adhèrent à au moins une des théories complotistes qui leur ont été soumises par les sondeurs.
Le sondage révèle également la confiance limitée que portent les Québécois envers les médias traditionnels. Près du deux tiers d’entre eux (59%) croient que ces médias manipulent l’information qu’ils diffusent, contre 46% chez les 35-54 ans et 35% chez les 55 ans et plus. Parmi les autres affirmations qui ont été soumises: le quart (26%) des répondants de 18 à 34 ans présument que les attentats du 11 septembre 2001 ont été planifiés « par d’autres que les terroristes islamistes », contre 13% des plus de 55 ans; et 20% des 18-34 ans croient que « le féminisme est une stratégie pour permettre aux femmes de contrôler la société », contre 10% des plus de 55 ans.
« Ces statistiques rappellent l’importance de développer l’esprit critique du public en général, et des jeunes en particulier, à l’heure où ceux-ci s’informent majoritairement par les réseaux sociaux », estime Line Pagé, présidente et cofondatrice du CQÉMI.
Pour l’ensemble des répondants, la marge d’erreur maximale est de ± 3,09%, 19 fois sur 20. Pour plus d'informations sur l'étude et ses résultats détaillés, veuillez contacter Éric Chalifoux à echalifoux@leger360.com ou au 514 982-2464.
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[SONDAGE] Six jeunes Québécois sur dix ne font pas confiance aux médias, Journal de Montréal